INSOLITE – Le film clandestin a déjà été visionné près de 100.000 fois sur Internet…
Des étudiants britanniques au Cern, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire à Genève, ont tourné clandestinement un film d’horreur qui fait du bruit. Car le scénario se déroule dans les sous-sols du centre de recherche où est installé l’accélérateur de particules le plus puissant au monde. Près de 10.000 internautes ont déjà visionné la vidéo clandestine, mise en ligne mardi.
Au début du film, intitulé Decay, qui dure un peu plus d’une heure et quart, le spectateur est prévenu: «ce film n’a pas été autorisé ou approuvé par le Cern». Le centre n’a toutefois pas cherché à interdire sa diffusion. Dans le scénario inventé par les étudiants, l’accélérateur de particules émet des radiations qui transforment les humains en zombies. Les cinq personnages principaux cherchent à s’échapper du sous-sol du centre de recherche où les zombies les guettent.
Le film, projeté à la vitesse de 48 images par seconde, provoque des nausées ou des migraines chez certains spectateurs sensibles.
Il n’y a pas que du bon dans la technologie de pointe. Certains spectateurs du «Hobbit», sorti mercredi en Suisse, en ont fait la désagréable expérience. Le problème? La vitesse de projection du film. Utilisée sur le tournage, la technologie HFR (High Frame Rate) propose, en effet, deux fois plus d’images à l’écran qu’une projection habituelle. Un rythme si vertigineux que de nombreux fans ont souffert de nausées ou de migraines pendant la séance. Un fan britannique a confié au «Guardian» qu’il s’était senti embarqué dans des montagnes russes: «Il faut soutenir son estomac et laisser ses yeux s’habituer… ce n’est pas pour les mauviettes!» A noter qu’à Genève (Balexert) et Lausanne (Flon), Pathé possède une salle équipée en HFR. Estomacs sensibles s’abstenir!
Comment dire l’immense injustice ressentie, la colère qui l’anime ? Marion Larat, 25 ans, tente de raconter sa vie brisée en s’agaçant de ne pouvoirconvoquer les mots plus rapidement, « pfff… », en comptant sur ses doigts pour retrouver un chiffre, une date. Puis un silence, son regard s’absente. Elle bredouille, ne supporte pas de ne plus être celle qui parlait et pensait à toute allure. « Avant… », commence-t-elle souvent ses phrases.
« Avant, j’étais vraiment bonne élève, avec un an d’avance. » En juin 2006, Marion la jolie, Marion la brillante élève de classe préparatoire au lycée Montaigne de Bordeaux, vient de se frotter aux concours des grandes écoles de commerce. Quand, soudain, elle s’effondre, terrassée par un AVC massif. Un œdème se développe dans son cerveau, elle plonge dans un coma dont elle se réveille, trois jours plus tard, hémiplégique et aphasique. S’ensuivent neuf opérations au CHU de Bordeaux, des mois en centre de rééducation ; une lutte acharnée pourredevenir la Marion des interminables randonnées en montagne, des lectures de sociologie, et pour ne pas se laisser envahir par la dépression.
Car il lui faut l’admettre. Elle ne sera plus jamais cette femme-là. La nouvelle Marion est handicapée à 65 %, épileptique, sa main droite ne lui est plus d’aucune utilité (elle était droitière), sa marche et son élocution sont extrêmement laborieuses. Elle blâme le sort. Tente de reprendre ses études pour s’en découvrir physiquement incapable. Quand un jeune homme entre dans sa vie, en 2010, elle envisage de reprendre la pilule. La nouvelle gynécologue consultée demande transmission des analyses de sang faites à l’hôpital. Elle découvre alors l’anomalie génétique dont Marion est porteuse : le facteur II de Leiden, qui accentue la coagulation. Une contre-indication à la prise d’une contraception orale.
QUÊTE DE JUSTICE
En clair, c’est sa pilule, Meliane, qui a provoqué l’AVC. « Après ça, je n’ai pas dormi pendant un an. J’ai appris que 8 % des femmes avaient la même anomalie, donc j’ai réalisé que d’autres étaient mortes, que d’autres allaient mourir. » Marion n’avait jamais entendu parler des dangers thromboemboliques de la pilule. Ne se savait pas davantage porteuse d’une mutation génétique – personne, dans sa famille, n’ayant connu le moindre accident de santé évocateur. En juin, la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux de la région Aquitaine, confirme le lien : « L’AVC est survenu dans les trois mois de la prescription du Méliane. Ces éléments constituent autant de présomptions graves, précises et concordantes permettant d’imputer la survenue de l’AVC à l’administration du Meliane. »
Quelques mois avant, Marion avait vécu comme une violence la réunion d’expertise commandée par la commission. On lui a demandé si elle avait envisagé de mettre fin à ses jours. Que répondre lorsque ses parents sont dans la salle ? Ne pas se laisser dévorer par la colère… Ne pas rester à jamais la handicapée qui vivote avec 700 euros d’allocation mensuelle… Marion effectue, à tout petit rythme, un service civique. Idée lui vient de créer et de commercialiserdes bas de contention moins laids que ceux qu’on lui a infligés à l’hôpital. Le nouvel Institut du service civique, lancé cet été par Martin Hirsch, fait d’elle une lauréate soutenue dans ses projets d’activité. Mais rien ne la fera dévier de sa quête de justice. Elle a renoncé aux indemnisations, espérant que sa voix porte devant le tribunal de grande instance. Toutes les autres jeunes filles, elles, doiventsavoir.
De plus en plus d’Espagnols choisissent de donner leur corps à la science… pour des raisons économiques.
Par DIANE CAMBON (À MADRID)
Donner son corps à la science après sa mort a longtemps été un tabou en Espagne, où la tradition chrétienne est encore très forte. Mais la crise économique qui sévit depuis 2008 a fait évoluer les mentalités. Motivés par des raisons essentiellement financières, de plus en plus d’Espagnols ont en effet recours aux facultés de médecine pour éviter le coût des obsèques.
Le prix d’un enterrement reste très élevé dans un pays où près de 25 % de la population active est au chômage. On estime entre 3 000 et 8 000 euros en moyenne le prix d’un enterrement classique alors que le salaire moyen atteint tout juste les 1 000 euros. Nombreuses sont les familles à vouloir éviter une telle dépense à leurs enfants ou proches. Il s’agit surtout de personnes âgées, qui expliquent sans hésiter qu’elles ne veulent pas devenir une charge pour leur famille à leur mort. Ainsi, selon l’université de Barcelone, les demandes des donateurs de leurs vivants se sont multipliées ces deux dernières années. On est passé de 300 à plus de 600 demandes annuelles.
Chaque faculté gère le service à sa manière et applique ses propres critères. Pour certains établissements, il suffit que le donateur remplisse la documentation et l’envoie par courrier. D’autres acceptent les corps des défunts même si ces derniers n’ont pas expressément donné leur consentement de leur vivant. Dans ce cas, il suffit que les membres de la famille transmettent le supposé désir du défunt à sa mort.
Prise en charge
« Cette pratique pourrait faire passer les intérêts économiques avant l’altruisme d’un acte qui doit s’exprimer de façon consciente, libre et volontaire du vivant de la personne », met en garde José Luis Bono, président de la Société anatomique espagnole. Le motif économique est certes alléchant. Lorsqu’on lègue son corps à la science, les universités assument toutes les dépenses. Elles prennent en charge le transport, la préparation (embaumement ou congélation) et, après utilisation (jusqu’à cinq ans plus tard), l’incinération du corps.
En outre, cela permet également de récupérer les frais des assurances, contractées pour les frais de décès. Il n’est donc pas étonnant que les services des morgue des facultés de sciences soient submergées. À l’université scientifique de la Complutense de Madrid, le don de corps a augmenté de 40 % en deux ans et l’on y approche de la saturation. « Auparavant, nous ne pouvions presque pas faire de travaux pratiques. Aujourd’hui, nous avons accru l’utilisation de matériel cadavérique », explique María López, du service technique des dons de corps. Les étudiants disposent désormais d’un cadavre à disséquer par personne. « Pour apprendre, rien ne vaut un cadavre », se réjouit José Luis Bono.
Votre lettre d’information du jour a été rédigée par Pierre Lance, auteur de « Savants maudits, chercheurs exclus ».
Je vous souhaite une bonne lecture.
Jean-Marc Dupuis
Nous sommes entrés depuis quelques décennies dans une véritable «civilisation des ondes» par l’apparition et le développement de la radiophonie, de la radiologie, de la télévision, de la radiesthésie, des téléphones sans fil et des portables, etc.
Or, nous ne sommes encore qu’au début de cette floraison, dont le point de départ a été la découverte de l’électricité, et tandis que les inventions se multiplient dans ce domaine, nous sommes loin de pouvoir mesurer toutes les conséquences de ces «flots d’ondes» émis par nos machines et qui nous traversent de part en part de jour comme de nuit.
Les hommes d’aujourd’hui doivent donc s’exercer à une vigilance de tous les instants face à ce phénomène planétaire aux effets incommensurables, car s’il…
Alors que la lutte bat son plein sur place deux visions du projet d’aéroport s’affrontent. D’un côté, un projet qui amènera un extraordinaire dévéloppement pour le « Grand Ouest », de l’autre, un projet illégal (il l’est en effet) et dont la mise en œuvre s’accompagne elle aussi d’illégalités et de voies de fait.
Nous savons depuis l’article de Reporterre que l’Etat a manipulé les chiffres du projet, notamment l’estimation de rentabilité mise à disposition du public et des élus. Nous vous apportons cette fois la preuve que les prévisions de trafic aérien ont été manipulées aussi.
En effet, la DGAC (direction générale de l’aéronautique civile) a établi des prévisions de trafic en 2050 sur la ligne Nantes-Roissy. Celle-ci transportera en 2012 325.000 passagers environ. LaDGAC table sur 1 034 012 passagers en 2050, nombre qui justifierait de nouvelles installations aéroportuaires. Sauf que…à partir…
Nos confrères d’Ouest-France ont annoncé hier que la décision d’investir Notre-Dame des Landes serait prise « à la fin de la semaine », pour la semaine prochaine. Bien que le journal Ouest-France s’est illustré depuis le début des opérations d’occupation de Notre-Dame des Landes le 16/10/2012 par une grande servilité à l’égard des communiqués de la Préfecture, voire par des pressions sur les représentants des opposants cette nouvelle ne manque pas d’étonner.
Une ordonnance d’expulsion doublement nulle
En effet, la Préfecture dispose d’un blanc-seing, à savoir une ordonnance sur requête rendue par le président du TGI de Saint-Nazaire le 11 décembre autorisant l’expulsion de la Chat Teigne. Cette ordonnance est exécutoire sur minute, et peut donc être exécutée avant tout appel ou demande de rétractation. Pourquoi la Préfecture hésiterait-elle à intervenir ? Il apparaît que la Valls-hésitation autour de Notre-Dame des Landes est moins motivée par la peur d’une convergence des…